Janik : Bonjour tout le monde! Aujourd'hui, je prends un verre de bulle avec Fanny Talbot. Salut Fanny!
Fanny : Salut!
Janik : Donc Fanny, pour commencer, tu es originaire de où?
Fanny : De Québec.
Janik : Tu viens de Québec, tu as toujours vécu à Québec?
Fanny : Tout le temps.
Janik : Dans quel quartier?
Fanny : J'ai voyagé quand même pas mal, je me suis promenée, mais beaucoup le Bourgneuf.
Janik : En ce moment, tu habites dans le Bourgneuf?
Fanny : Non, là à Charlebourg.
Janik : Est-ce que tu viens d'une famille d'entrepreneurs?
Fanny : Non, pas du tout. Non, non, non. J'ai des parents qui sont extrêmement travaillants, mais il n'y avait pas d'entreprise à eux.
Janik : Tu as des frères des soeurs?
Fanny : Non.
Janik : Tu es toute seule?
Fanny : Oui, je suis enfant unique.
Janik : Dans le fond, tu es enfant unique, mais tu as décidé d'avoir une grande famille?
Fanny : Oui. Je pense que d'avoir des frères et soeurs, ça m'a manqué un petit peu, donc j'ai décidé de faire une très grande famille.
Janik : Parce que là, tu as combien d'enfants?
Fanny : Quatre.
Janik : Et quel âge ont les cocos?
Fanny : Six, sept, huit et dix. Dans le fond, j'ai deux garçons et deux filles. Deux grands garçons et deux filles.
Janik : Parle-moi de toi un peu. C'est quoi ton tempérament? Comment tu décris?
Fanny : Dans le fond, moi, j'ai vraiment une personnalité assez pétillante. Je suis très extravertie, je parle fort, je suis pétillante,
mais je suis très rassembleuse, très généreuse. J'aime beaucoup avoir beaucoup de monde autour de moi. Puis, j'aime parler pas mal.
Fait que des fois, je dérange un petit peu au bureau, mais non, non, c'est vraiment sur la personnalité.
Janik : Parlant de bureau, tu travailles en ce moment avec ton conjoint à la même entreprise? Est-ce que c'est un bureau chef? Ça ressemble à quoi à peu près ton environnement de travail?
Fanny : Nous c’est un centre de service. Dans le fond, c'est vraiment un siège social, on y a une cinquantaine d'employés qui travaillent. Moi, mon rôle, c'est vraiment d'être aux ressources humaines avec quatre autres personnes qui sont superbes. J'ai vraiment beaucoup de plaisir. On a beaucoup de plaisir en travaillant, en fait. Et puis, moi, mon rôle, en gros, c'est vraiment de m'occuper du centre de service des employés qui sont là. Fait que, les accueillir quand ils arrivent pour leur première journée. M'occuper un peu de l'événementiel, si on peut vraiment appeler ça comme ça. Par exemple, quand la Saint-Valentin s’en vient, de penser, de petite pensée, d'amener une journée Ugly Sweater pour Noël. On va mettre un chandail de Noël un peu laid. Fait que, tu sais, c'est un peu ça que j'essaie d'amener au bureau. Puis ça reflète un peu ma personnalité, un peu plus funny. Fait que je pense que c'est pas mal ça, mon rôle. Puis, tu sais, c'est sûr qu'on passe des entrevues, tu sais, des rendez-vous téléphoniques aussi. Mais mon plus gros rôle, je pense, beaucoup, c'est le centre de service, là, où est-ce que les gens soient bien chez eux. C'est ça.
Janik : Fait que t'es vraiment avec les gens, au service de tes 50 employés qui sont là au bureau-chef.
Fanny : Oui, puis j'aime beaucoup aller m'asseoir dire « Hein, comment ça va? » puis, tu sais, « As-tu décidé pour telle-telle chose? ». J'aime vraiment prendre le pouls. Puis je pense que je suis quand même bonne là-dedans. Tu sais, même dans des événements, j'aime ça me promener, jaser avec les gens. Fait que je pense que c'est pas mal ça, mon rôle dans l'entreprise.
Janik : L’entreprise, on peut le dévoiler. Oui. Tu travailles pour?
Fanny : Pizza Salvatoré.
Janik : Et tu es la conjointe de?
Fanny : Guillaume. Donc, Guillaume, qui est l'un des cinq propriétaires. Dans le fond, il est propriétaire avec ses quatre frères et sœurs, donc cinq frères et sœurs. Il y a deux filles, trois garçons. Moi, je suis la conjointe du deuxième garçon.
Janik : Puis les cinq travaillent dans l'entreprise aussi?
Fanny : Oui, oui.
Janik : Puis dans le fond, Pizza Salvatoré, c'est partout au Québec. Vous avez des pizzérias un peu partout, comment ça fonctionne?
Fanny : Au début, on était beaucoup à Québec. Ensuite, on a poussé vers la Mauricie. Ensuite, on est allé vers Montréal, Saguenay. Là, on est vraiment en pleine phase d'expansion. On ouvre un restaurant tous les 14 jours. Donc là, on s'en va vers… Là, on est déjà au Nouveau-Brunswick, en Nouvelle-Écosse. Là, on veut aller vers l'Ontario. Fait que ça, on essaie vraiment de percer des nouveaux marchés, puis d'aller un petit peu partout au Canada. Mais tout ça, c'est grâce à l'équipe qu'on a. Là, on a une excellente équipe avec nous qui sont vraiment là pour nous aider dans cette phase d'expansion-là. C'est quand même beaucoup de travail. C'est vraiment une mission.
Janik : Est-ce que ton conjoint ou ses frères et sœurs vont à chaque ouverture de pizzérias? Est-ce que Guillaume fait tout le Québec, tout le Canada? Est-ce que tu le suis? À quoi ça ressemble un peu les expansions? Parce que là, c'est tous les 14 jours.
Fanny : Oui, je comprends. Dans le fond, quand les frères et sœurs ont racheté de leur père en 2018, il y avait à peu près 14 franchises. Eux ont transformé ça en restaurant corporatif où est-ce qu'on mettait des gérants associés pour qui, dans le fond leur rôle, c'était vraiment de gérer le restaurant. Puis ensuite, on s'est rendu compte qu'on avait des excellents gérants associés, donc on s'est dit pourquoi pas ouvrir la porte à les franchiser. Donc là, notre nouvelle formule, c'est vraiment on franchise tous nos bons gestionnaires où est-ce qu'ils répondent à nos critères à 100% financés par nous. Donc, ils n'ont aucune mise de fonds à mettre, ce qui est vraiment bon, parce que si tu essaies d'acheter un autre restaurant, d'une autre bannière, généralement, tu as une mise de fonds à faire. Nous, la mise de fonds, c'est vraiment plus du temps. Donc, ils font un temps chez nous. Ils travaillent très fort et nous montrent qu'ils sont capables de répondre au coût de nourriture, au coût de salaire, au service client impact, comme on veut qu'il soit. Dans le fond, nous, notre plus gros… notre mission dans le fond pour l'entreprise, c'est vraiment de servir un produit exceptionnel et donner un service aux clients exceptionnel aussi. Donc, quand ils réussissent à tout bien livrer, on ouvre la porte. Donc, on est rendu à 63 restaurants. Il y a encore des corpos et il y a des franchisés.
Janik : Ok! Puis là, la question qui tue. Quand tu as rencontré Guillaume, est-ce que tu avais déjà mangé de la Pizza Salvatoré?
Fanny : Oui, oui, oui. On était amis avant. Donc, oui, je connaissais Pizza Salvatoré avant qu'on devienne un couple.
Janik : Puis comment vous vous êtes rencontrés?
Fanny : À la fin de mon secondaire, on avait des amis en commun.
Janik : OK, ça fait longtemps que vous êtes ensemble?
Fanny : Oui, oui, ça fait une quinzaine d'année. On avait des amis en commun, on était des amis. Puis finalement, on est devenus des amoureux.
Janik : Tu as connu aussi les parents à Guillaume qui travaillaient dans les pizzerias. Est-ce que toi, tu as commencé sur le plancher?
Fanny : Oui, je me suis mis à travailler avec lui. Au départ, je ne travaillais pas avec Guillaume, mais à un moment donné, je me suis mise à travailler avec lui. Donc, il était franchisé d'une des succursales. Je travaillais avec lui. Puis, éventuellement, on a monté les échelons. Puis là, on est rendus les deux dans le centre de service.
Janik : OK, et toi, ton parcours académique ressemble à quoi?
Fanny : Je suis allée au secondaire. Ensuite, j'ai voulu aller en technique d'éducation à l'enfance. Ça me rejoint parce que j'adore les enfants. Mais d'élever les enfants des autres, je pense que ça aurait été difficile. C'est pour ça que je pense que j'ai fait une grosse famille. Je me suis dit que je vais élever les miens. Mais, non, ça s'est pas mal arrêté à ça. Ensuite, les deux, on a arrêté l'école. On a travaillé ensemble.
Janik : J'ai l'impression que c'est un gros travail d'équipe que vous avez fait. Parce que, comme tu dis, c'est tellement... Oui, vous avez une belle structure. Vous avez plein de monde autour de vous pour vous aider. Il y a les frères et les sœurs à Guillaume. Mais ça prend quand même un teamwork solide pour élever les quatre enfants.
Fanny : Mais je pense qu'on était bien entourés aussi. Les parents à Guillaume ont vécu la même chose. Mon beau-père était entrepreneur. Ma belle-mère était à la maison. On a un bon guide. Ensuite, les frères et sœurs à Guillaume vivent la même chose que nous. Donc, on a la même réalité. On est capables de se soutenir dans les moments un peu plus de faiblesse. Mes parents ont tout le temps été présents pour nous. Ils nous ont tout le temps aidés, mettons, avec les enfants ou quoi que ce soit. Donc, je pense qu'on avait un très bel entourage qui nous a fait évoluer là-dedans, je pense.
Janik : Donc, toi, tu peux appeler papi, mamie. Tes parents, tu peux les appeler. Il n'y a pas de problème. Ou les parents à Guillaume, ils sont toujours disponibles pour garder.
Fanny : On aime prendre des moments ensemble. De faire garder, on aime moins ça. On n'aime pas déranger. Généralement, on essaie de demander une petite gardienne. Moi, je les appelle comme ça à 15 ans. On n’aime mieux pas déranger mais quand il faut, il faut. Mais oui, ils sont tout le temps présent. Je peux appeler n'importe quelle de mes belles-sœurs, ma belle-mère, ma mère. Si j'ai besoin, ils vont être là. Je ne suis vraiment pas inquiète.
Janik : Pour revenir à Guillaume, pour revenir à votre famille, comment ça se passe au quotidien avec la gestion des quatre enfants? Mettons par exemple, si je parle de la routine du matin. Comment ça fonctionne? Est-ce que c'est toi qui se lève avec les quatre? Est-ce que c'est Guillaume qui se lève... C'est quoi, ta routine du matin?
Fanny : Je ne sais pas si je peux dire ça, mais on est un peu vieux jeu du fait que moi, je suis à la maison, Guillaume est au travail. La routine du matin, je la gère toute seule. Mais si jamais il arriverait quoi que ce soit, je sais très bien que je peux compter sur lui. Mais j'ai aussi la chance de travailler pour mon conjoint. Donc, j'ai l'horaire d'école. Si jamais il en a un malade, je peux prendre congé à tout moment. C'est sûr, sans excès. Si il y a une pédago, c'est ça. La relâche, je la prends avec mes enfants. Je pense que c'est un équilibre sain. Parce que je travaille temps plein, mais je suis capable de prendre les congés qu'il faut. Tandis que lui, si j'ai besoin, il va venir à la maison. Mais c'est sûr que lui aussi, il a des tâches à faire. Il travaille énormément. J'essaie d'aider dans ce temps-là aussi à l'entreprise. Mais mon rôle, c'est à la maison, lui au travail. C'est bien parfait dans le sens que si ça permet à mon conjoint de pouvoir finir à 7 heures parce qu'il y a une routine, il sait que je vais être là pour aller chercher les enfants à l'école. Je pense qu'on est un peu de cette façon-là aussi. Du fait que... Je ne pense pas que j'ai besoin qu'il m'aide. Par moment, peut-être, oui. Mais je ne pense pas qu'il n'a besoin que je l'aide. Je pense qu'on se aide mutuellement. Et on est une bonne équipe là-dedans. Mais je pense qu'on a vraiment chacun nos tâches. C'est sûr que pour poser un cadre, je ne te cacherai pas que je ne suis pas très manuelle. Donc, c'est lui qui va le faire. Mais des tâches prédéfinies, pas vraiment. Mais tu sais, c'est très bien que si demain matin, je lui demande quelque chose, il va être là. Autant que si lui me demande quelque chose, je vais être là. Et nos enfants nous aident aussi beaucoup. Ils sont rendus à une certaine âge où est-ce que, par exemple, vider le lave-vaisselle, ils sont capables. Donc, souvent, les enfants nous aident. Ils m'aident en fait un peu plus à la maison. Je pense que c'est un bel équilibre.
Janik : Est-ce que justement, vous êtes capables de prendre des pauses du travail? Parce que là, tu es dans la compagnie. Tu travailles dans la compagnie. Est-ce que le soir, vous vous retrouvez et là, vous jasez de travail? Après avoir pris le pouls de comment ça s'est passé la journée des enfants. Après ça, est-ce que vous vous mettez à parler de travail? Ou vous êtes capables de faire une coupure?
Fanny : C'est sûr que notre sujet principal, c'est la famille, le travail. C'est ce qu'on vit tous les jours. Est-ce qu'on est capables de faire la coupure? Je ne sais pas à quel point on ressent le besoin de faire la coupure. Parce que même quand on est avec mes beaux-frères, mes belles-soeurs, on va parler de l'entreprise. Ce n'est pas lourd pour nous. C'est sûr qu'on ne passe pas notre journée à faire ça. Mais je pense qu'on aime vraiment ce qu'on fait. Autant mes beaux-frères, mes belles-soeurs, mon conjoint. Je pense juste qu'on aime parler de ça. Mais oui, c'est sûr qu'il y a des moments où on parle d'autres choses. Mais ça reste que c'est notre quotidien. C'est difficile de ne pas en parler. Oui, c'est sûr. Je pense qu'on en parle quand même assez. Beaucoup. Mais ça ne se fait pas de froid. Non, pas du tout.
Janik : Y a-t-il des moments où vous vous pogner? Soit à la maison ou soit dans l'entreprise. Il y a-t-il des moments où tu fais comme là, là Guillaume, ça on va en reparler tantôt. Ou même pas, c'est super fluide? Parce que moi, j'ai jasé avec Guillaume. Je lui ai posé la question justement, y a-t-il des moments, des choses, des anecdotes que tu peux me compter? Il m’a dit : Fanny et moi, on s'entend vraiment bien, c'est super fluide. On n'a jamais eu de grosse discorde par rapport au travail, ou par rapport justement aux tâches ménagères. Je te relance la question à toi. Y a-t-il des choses qui te tapent un peu ses nerfs? Y a-t-il des moments, y a-t-il quelque chose qui glitche?
Fanny : Mon conjoint est complètement le contraire de moi. Il est très calme, très posé, très rationnel. Puis, dans l'entreprise, on n'est pas amené à travailler conjointement. Oui, je travaille dans son entreprise, mais moi, j'ai quelqu'un au-dessus de moi qui nous sépare par exemple. J'ai un directeur aux Ressources miennes qui lui parle avec Guillaume. Je n’ai jamais à aller confronter mon mari pour une situation où, oui, je vais lui en parler de la situation, mais on n'est jamais amené à se s'obstiner par exemple. Fait que non, au travail, on ne s'chicanent pas. À la maison, c'est sûr que comme n'importe qui, on a nos moments de faiblesse, soit c’est que des fois, ça va moins bien, mais de là, on ne s'est chicané énormément. Souvent, nos parents, nos beaux-parents sont là pour nous guider, de dire peut-être que c'est à cause que vous ne faites pas ça, que ça va comme ça. Au final, on finit tout le temps par être comme, oui, peut-être qu'on devrait faire des efforts sur ce côté-là. Oui, on finit tout le temps par se placer, mais je veux dire comme n'importe qui, on n'est pas parfaits. Non, non, non. Mais au travail, jamais les employés vont dire que je me suis chicané avec Guillaume ou que mon Dieu, ça va parler fort dans le bureau, pas du tout, c'est pas la place. À la maison, comme n'importe qui, je pense que des fois, on a nos moments un peu plus qu'on est moins d'accord, mais on finit tout le temps par trouver un moyen de s'entendre. Puis on a tellement de grandes familles qui sont là pour nous soutenir là-dedans ou dire, hey, peut-être que vous feriez plus de sorties, ça vous dit, ah, OK, oui, c'est une bonne idée, on va le faire. Souvent, c'est plus comme ça qu'on le voit. Mais on est vraiment une bonne équipe, pour être honnête. En tout cas, tu sais, je nous lance des fleurs, mais... Bien non, mais c'est parfait. Je trouve que ça va bien, parce que des fois, tu écoutes les histoires des autres, tu fais comme, oh, mon Dieu, tu sais. Mais je pense que le fait qu'on a chacun nos responsabilités, notre rôle, qu'on fait chacun notre choix de vie, par exemple, tu sais, moi, je choisis d'être à la maison. Ma priorité, c'est les enfants. Lui, il choisit de travailler et, tu sais, de faire grossir l'entreprise. Mais au final, tout va ensemble, parce que s’il n’était pas là, on pourrait pas se permettre la vie qu'on a. Puis si moi, je n’étais pas là, bien, il pourrait pas travailler autant. Fait qu'au final, c'est un bel équilibre. Bien, tu sais, c'est sûr que comme n'importe qui, des fois, il y a des bas, mais je pense qu'on est assez forts pour passer à travers.
Janik : Y a-t’il des activités que vous faites en couple ou en famille? Je pense qu'il y avait le ski?
Fanny : Oui, jusqu'à tant que... mon plus jeune garçon se casse le tibia. Mais oui, bien, on est beaucoup familial pour être honnête. Nos samedis, dimanches, généralement, on est avec la grosse famille, puis on est une très grande famille. Là, on est 12 adultes, 16 enfants entre 0 et 12 ans. Oui, fait qu'on est quand même... C'est tout le temps des gros moments de famille. Est-ce qu'on prend du temps ensemble? Je ne te cacherai pas que je pense que c'est notre lacune. Mais là, on est rendu bon. On s'est mis une date mensuelle obligatoire dans notre agenda. Au début, je trouvais ça complètement fou. Mais là, je me suis dit, c'est vrai qu’on ne le prend pas ce temps-là. Puis souvent, on va dire, oh, on va aller souper telle soir. Puis finalement, on est fatigué. Les enfants, ils ont quelque chose. Au travail, on a besoin de rester plus tard. Fait que là, de se sentir pris... On s'est senti obligé au début, mais finalement, maintenant j'ai hâte au prochain mois. J'ai hâte de faire ça. Puis même au final, on est quasiment rendu à y aller aux deux semaines parce qu'on se dit, c'était le fun finalement.
Janik : C'est souvent des soupers ou vous faites comme une activité?
Fanny : Avant, on allait beaucoup souper. Mais moi, je trouvais ça facile de juste parler du travail et des enfants. Puis là, on essaie de joindre l'utile à l'agréable. Donc, on fait une activité, on va souper. On va faire ça jumelée avec quelques petites choses. C'est cool ça. Mais je pense que ça peut énormément aider les couples parce que c'est sûr que notre temps qu'on a, on essaie de le passer avec nos enfants. Donc au final, le couple s'oublie un petit peu. Mais en même temps, je pense qu'une famille, ça vaut la peine de passer du temps avec eux. Puis bientôt, ils ne vont plus vouloir être avec nous. Mais ils vont dire, oh là, je n’ai pas le goût. Donc, on essaie d'en profiter au maximum avec eux. Puis ils commencent de plus en plus à avoir des petits amis, les amis à la part. Oui, c'est ça, les fêtes d'amis, les sports.
Janik : Est-ce qu'ils font des sports?
Fanny : Oui, ils en font tous. Mes deux filles font du cheerleading. Puis mes garçons font du soccer. Puis mon plus vieux fait du football aussi.
Janik : Ok, quand même. C'est la semaine ou c'est la fin de semaine?
Fanny : C'est un peu des deux. Mais le plus gros, c'est la semaine parce que c'est après l'école. Puis quelques fins de semaine, par exemple, quand il y a une compétition cheerleading. Mais ça nous fait une activité à faire aussi. Ça nous sort un peu de chez nous. Fait qu'on aime bien ça.
Janik : Est-ce que toute la famille suit? Les oncles, les tantes, les...
Fanny : Ok, non. Non, non, non. On n'invite pas les 28. On n'en parle, ceux qui viennent, ils viennent. Mais là, les 28, à chaque fois. Non, non. Là, ça serait bien trop de supporters. Non, non. Généralement, c’est nous six.
Janik : C'est le papa de Guillaume qui a tout commencé. Parce que là, il est italien. Dans le fond, ou est-ce que c'est le grand-père?
Fanny : C'est le grand-père. Le grand-père, c'était Salvatore Abbattiello. Dans le fond, lui, il est débarqué à Montréal. Il arrivait tout frais de l'Italie. Il a rencontré la grand-mère qui, elle, était originaire de la Beauce. Ils sont allés un jour de l'an chez la grand-mère. Il a fait de la pizza. Les gens ont dit, oh mon Dieu, c'est vraiment bon. Vous devriez ouvrir un restaurant. Ils ont ouvert un restaurant. Ils ont fondé leur famille. Ils ont eu sept enfants. Puis là, les sept enfants ont travaillé dans l'entreprise. Mais au final, c'était mon beau-père qui était vraiment le seul et unique propriétaire quand il a vendu à ses cinq enfants à lui. Puis là, dans le fond, c'était les cinq enfants qui travaillent avec... Bien moi, dans le fond, mes deux belles soeurs, qui sont les conjointes des garçons, travaillent aussi dans l'entreprise. Puis mes beaux-frères, eux, ils travaillent chacun dans leur domaine respectif.
Janik : OK. Ah, c'est beau, l'histoire de la Beauce. Oui, c'est ça. Pour vrai tu te pitches dans le... je sais pas l'expression, mais tu te pitches dans le québécois quand tu prends une fille de Beauce.
Fanny : Oui, oui. Mais c'est vraiment une belle grosse famille. Ils ont vraiment une belle espèce de famille. Ça fait que c'est vraiment le fun de faire partie de ça.
Janik : Mais là, on voit que ça fait de générations en génération. Est-ce que tes enfants, ont commencé déjà à avoir la fibre entrepreneur ou ça les intéresse pas du tout?
Fanny : Oui, énormément. Toutes les raisons sont bonnes pour faire des sous. Oui, dans le fond, il y a deux ans, ma plus jeune, elle avait quatre ans, puis elle décidait qu'elle partait à une entreprise de bracelets. Donc, elles faisaient des bracelets et là, mon plus vieux gèrait ça, puis elle vendait ça aux oncles, aux tantes, un dollar, deux dollars. Ma plus jeune a décidé qu'elle amenait deux bracelets à la garderie. OK. Ça va, jusque-là, on trouve ça drôle. Oui, oui, oui. Ça fait que là, elle disait à son éducatrice, donne-moi ton bras. Ça fait que l'éducatrice, elle donne son bras. Et là, l'éducatrice, elle dit, c'est gentil, tu me donnes un bracelet. Elle dit, oui, mais tu dois me donner des sous. L'éducatrice se met à rire. Elle me contait ça le soir, j’étais gêné! Je disais, oh mon Dieu, je suis désolée. Je ne lui ai pas expliqué qu'il fallait qu'elle demande le consentement, en fait. Mais là, la madame, finalement, elle a donné deux dollars quand même. Puis là, elle nous avait amenés deux parce qu'elle voulait aller faire l'autre éducatrice. Mais là, on a slacké ses ardeurs un petit peu. Mais oui, ils aiment beaucoup ça. Puis eux, ils viennent au bureau, puis ils sont chez eux. Ils connaissent tout le monde. Mais on fait beaucoup d'activités. Ce soir, on va à une patinoire municipale. On va skier, patiner, excuse-moi. On va jouer au hockey. Moi, j'amène mes enfants. Ils connaissent mon univers. Ils connaissent le monde avec qui je travaille. Ils s'entendent super bien. La direction est entre 27 et 35 ans. Mais nos employés, ils sont entre les 25 et 40 ans. Pour eux, c'est des amis. Mais oui. Ils aiment vraiment ça. Des fois, mon conjoint va dans des restaurants. C'est rare. Dans les dernières années, c'est moins fréquent. Mais on a ouvert à Saint-Edouard il y a quelques mois. Dans le fond, tout le monde voulait y aller du centre de service parce que c'était près de Québec. C'était vraiment près de nous. Mon conjoint, il dit, je vais aller faire un tour, voir comment ça va. Il a amené mes deux garçons habillés en Salvatoré. Les garçons, ils regardaient comment ça allait. Ils participaient. Il y en avait un qui mettait les pizzas dans le sac de livraison. Il y en avait un qui faisait la vaisselle. Pour eux, ils adorent ça. C'est leur moment. Ils sont heureux d'être là et d'être avec papa. Guillaume, pendant ce temps-là, il parle aux gestionnaires. Il regarde comment le restaurant va, comment la construction a été. C'est vraiment le fun de joindre ça. Oui. Ils peuvent voir aussi comment papa est. Oui, complètement.
Janik : J'imagine que la patinoire, c'est comme une espèce de team building?
Fanny : Oui, un peu. On essaie, oui. C'est super intéressant de faire ça. Je trouve que ça fait tellement... Ça sort du bureau un peu. Au final, on parle de travail quand même, mais de changer le mal de place. Des fois, ça fait du bien. Même quand on va en vacances, si on croise un Salvatoré, c'est sûr qu'on va arrêter. Eux, ils voient ça, ils connaissent ça. Peu importe dans lequel on va, c'est chez eux. Oui, c'est sûr. Les enfants adorent ça. C'est super cool.
Janik : Vous allez peut-être avoir déjà de la petite relève.
Fanny : Ils vont choisir, mais selon moi, au moins le travail étudiant, ils vont vouloir aller là-dedans.
Janik : C'est sûr! C'est peut-être dû au fait que, parce que Guillaume aussi racontait qu'au début, quand votre plus vieux était bébé, j'ai entendu dire qu'il venait avec vous. Il était avec sa chaise-hôte à côté de vous autres. Vous étiez en train de faire des pizzas.
Fanny : Parce qu'au départ, justement, c'était ça. Quand on a eu notre plus vieux, Guillaume était encore franchisé de sa succursale. Moi, c'est sûr que j'étais à la maison avec le bébé, mais des fois, ça arrive des rushs que... Il faut des mains de plus. Souvent, il me dit, «Fanny, tu peux-tu venir?» Mais moi, ça reste que j'ai William avec moi. Souvent, je le mettais dans la chaise-hôte à côté de moi, puis je faisais la caisse. Mais le monde trouvait ça quand même... C'est sûr que ça restait qu'il était dans un lieu sécuritaire. Oui, ce n’était pas rare! Mais là, on n'est plus dans les opérations, donc c'est sûr qu'on est moins amenés à y aller. Mais oui, nos petits garçons, ils nous ont suivis un petit peu. Moi, je trouve ça vraiment le fun. Ils ont aimé ça, je pense.
Janik : Fanny, j'ai une question à te poser parce que souvent, les entrepreneurs sont «drivés», ils travaillent beaucoup, ils sont dans un «mindset». C'est un peu des bibittes, souvent, les entrepreneurs. Est-ce qu'il y a des phrases que Guillaume te dit ou est-ce qu'il y a des expressions qu'il emploie que tu n'es plus capable d'entendre?
Fanny : JE SUIS DANS LE JUS. C'est la réponse à tout. Ok. Je suis dans le jus. Je suis dans le jus. Ça, il me le dit constamment. C'est son expression. Je suis sûre que les employés diraient aussi qu'il dit ça. C'est sa phrase.
Janik : Tantôt, tu disais que toi, tu étais plus extraverti, plus introverti. Est-ce que c'est comme ça aussi dans sa famille? C'est-tu sa personnalité?
Fanny : Il est toujours comme ça. Oui, oui, parce que même si on est 28, il y a moi qui danse et il y a lui qui met la musique. Ok. Non, non, il a vraiment ce caractère-là. Mais il est très posé, très calme, mais comme tu disais, la tête, il n'arrête pas. Moi, je dis qu’il a la caverne d’Alibaba dans sa tête, il y a toujours un projet qui n'attend pas l'autre. Fait que oui, il est très hyperactif, mais psychologiquement, moi, c'est un peu plus physiquement. Moi, je danse, je bouge, tu sais, je vois, je n’arrête pas de bouger. Il est comme ça dans tous les volets de sa vie.
Janik : Est-ce qu'il y a des moments où tu lui dis de prendre une pause? Est-ce qu'il te lance des projets, puis des fois, tu fais, celui-là, pas sûr.
Fanny : Je ne sais pas. Peut-être, mais des fois, il m'agace, mettons en me disant qu’on va déménager. Là on vient de rénover notre maison, donc on ne déménagera pas! Mais à part ça, non, je ne pense pas. Souvent, tu sais, les projets qu'il apporte, il y a une raison pour laquelle il les apporte. Fait que souvent, il est très justifié, donc je le suis. Et puis, tu sais, étant pas, moi-même carriériste de nature, tu sais, moi, je fais ce que j'ai à faire. Fait que, tu sais, moi, ça fait mon bonheur parce que lui a des projets, puis moi, je suis capable de le suivre parce que, tu sais, c'est mon patron, je peux être à la maison, puis faire ce que moi, j'aime être avec nos enfants. Donc, c'est rare que je mette des stops. C'est rare. Ben, tu sais, d'avoir un projet peut-être plus personnel que professionnel, mais je ne suis pas sûre à 100 % que c'est vraiment ce qu'il veut. Je pense que c'est plus pour m’agacer parce qu'il sait que ça, c'est comme un « no no ».
Janik : Est-ce que vous voyagez un petit peu ou vous êtes plus sage pour l'instant vu que les enfants sont jeunes? Avez-vous des projets à ce niveau-là dans le futur ou vous êtes bien chez vous?
Fanny : Oui, bien, oui, je pense que c'est quelque chose qu'on veut mettre de l'avant. On n'est pas des grands voyageurs, mais là, nos enfants ont un bel âge. Oui. Parce que les dernières fois qu'on est allés, on avait un bébé, c'était plus compliqué. Là, ils ont vraiment un bel âge là-dessus. Je pense que c'est quelque chose que c'est un peu un projet pour les prochaines années de peut-être prendre plus le temps, soit en couple ou en famille, mais de sortir un petit peu de notre quotidien par exemple. Mais oui, je pense que c'est ça.
Janik : Est-ce que vous seriez game de partir une semaine juste tous les deux ou pas encore?
Fanny : Oui, oui. Mes enfants sont rendus à un âge facile aussi à garder. Oui. Donc, je pense que oui, oui, on serait rendus là.
Janik : Puis, si je reviens un petit peu justement en mode routine familiale et tout en sachant que Guillaume est comme il est, puis toi un peu plus « bubbly ». Oui, moi j'aime ça « bubbly », extravertie. À la maison, qui met les règles, qui est le plus sévère?
Fanny : Je pense qu'ils nous écoutent tous les deux. Même, je pense qu'ils écoutent plus Guillaume parce qu'il est moins présent. Moi, je suis un peu comme un chien qui jappe, là, je veux dire, ils m'ont entendu souvent répéter la même chose, fait que je pense que pour ça, on est un peu égales, mais je pense que moi, je suis plus sévère étant donné que je suis avec eux au quotidien. Tu sais, je n’ai pas le choix d'être comme plus après eux, par exemple. Tu vas te dire, ah, là, range ton vêtement dans le lavage, par exemple. Tandis que Guillaume, il est plus là quand c'est plus grave... C'est par exemple, mon garçon qui a un carton jaune à l'école, bien là, il va venir comme plus appuyer ce que j'ai à dire. Tandis que moi, ça va être ton linge traine. Lui, c'est peut-être plus significatif. Tu sais, l'éducation de nos enfants, c'est rarement une source de conflit parce qu'on pense la même chose, on voit la même chose, on se soutient tout le temps. Si je chicane les enfants, même s'ils trouvent que ça n'a pas de bon sens, il va me soutenir. Et autant que moi, si je trouve que ça n'a pas de bon sens, je vais juste dire, papa, il a dit ça, écoute-le. Fait que ça, je pense que c'est vraiment... On travaille vraiment en équipe, par exemple, sur ce côté. Il n'y a pas de conflit à ce niveau-là. C'est sûr que quand Guillaume est là, c'est tout le temps un peu plus... Pas festif, j'exagère un petit peu. Il va être là, on va se faire un plus beau souper ou... Moi, je suis juste avec les enfants, on ne se casse pas la tête. Il ne va pas chercher une crème glacée un mercredi soir, mais quand papa est là, des fois, on le fait. Fait qu'il apporte aussi ce côté-là aussi un peu plus... On sort de la routine, par exemple.
Janik : Est-ce que le soir, il arrive très tard?
Fanny : Non, bien là, on a vraiment une belle routine. Le lundi, mercredi, vendredi, samedi, dimanche, il est présent. Le soir et la fin de semaine. Le mardi, jeudi, je le sais qu'il travaille plus pour pouvoir être là les autres soirs, mais il n'arrive jamais si tard que ça. Mais souvent, les enfants sont couchés ces deux soirs-là. Mais là-dessus, on a une belle routine. Puis le lundi, on appelle ça notre souper de famille, on soupe toujours les 28 ensemble.
Janik : Oh, wow!
Fanny : Avant, c'était toujours ma belle-mère qui nous recevait, mais là, on trouvait ça énorme pour elle. Chaque semaine, elle devait nous recevoir. Donc là, on fait un lundi sur six chacun. Donc, on se promène d'une maison à l'autre. On voit tout le monde.
Janik : Vous êtes plus proches les uns les autres.
Fanny : Oui, on est à une dizaine, quinzaine de minutes chacun. C'est vraiment pas loin. Le lundi, souvent, c'est notre gros souper de famille. Mais on se voit le samedi-dimanche aussi. Mais le lundi, c'est vraiment notre souper de famille. Puis quand il n'y en a pas, par exemple, parce que telle personne n'est pas là parce qu'elle est en voyage, les enfants, ils sont comme, ben, fais-le. On va inviter ceux qui sont là. C'est vraiment une tradition que les enfants apprécient beaucoup. Puis les enfants, ils ont des cousins-cousines de leur âge. Dans le fond, ce sont 16 petits enfants, de 0 à 12 ans. Donc, ils ont énormément de cousins avec qui s'amuser. C'est vraiment chouette.
Janik : Oui, vraiment. Très, très, oui. Puis là, dans le fond, le podcast, ça s'appelle La femme du boss. Puis là, je voulais en venir un petit peu à voir avec toi, parce qu'on en a genre dit un petit peu tantôt avant d'être en ondes. Toi, cette expression-là, comment tu l'as ressent?
Fanny : Pour moi, La femme du boss, je suis vraiment neutre. Parce que je ne vois pas ça péjorativement. Je n'ai pas l'impression d'être dans l'ombre de mon mari. Au contraire, je pense qu'on est côte à côte. Puis j'apporte le funny, lui, il apporte le sérieux, autant que lui, il apporte des choses rationnelles. Tandis que moi, des fois, je suis comme, oh non, ça, ça ne fonctionne pas parce que les gens ne sont pas bien dans cette situation-là. Je pense qu'on se complète énormément. Mais je n'ai pas l'impression que les employés au bureau pensent que je suis là. Mon Dieu, c'est La femme du boss. Oh, qu’est-ce qu’elle va le dire. Au contraire, mon rôle, c'est d'être aux ressources humaines. Mon rôle, c'est d'être un peu la confidente des gens. Ce n'est pas parce que tu m'en parles que je vais finir en en parlant. Au contraire, mon rôle, c'est d'être là pour les employés et d'apporter ce côté-là un petit peu plus familial. Puis c'est une entreprise familiale. On le crie au et fort, mais c'est vrai. Puis tous les collègues qu'on a, c'est des amis. On est une belle grande famille. Puis je le pense et je pense aussi que les employés le pensent. Puis c'est ce que j'aime aussi parce que des fois, tu dis, oh, La femme du boss, elle arrive. Il n'y a pas ça. Pas du tout. Puis mon conjoint non plus ne me fait pas sentir comme ça. Non, pas du tout.
Janik : Vous êtes vraiment une équipe. Deux identités complètement différentes.
Fanny : Puis je pense que c'est ce qui fait que ça va bien parce que si on avait la même personnalité ou que j'étais plus dans l'ombre, je pense que j'apporterais moins à la compagnie parce que je n'apporterais pas ma façon de voir ou ma façon de vivre un peu.
Janik : Je pense aussi pour qu'une équipe fonctionne quand c'est un conjoint qui a une entreprise ou une conjointe qui a une entreprise, quand tu admire ton conjoint, puis quand ton conjoint t'admire, tu sais, s'il y a de l'admiration dans les yeux des deux. Oui, ça fait une équipe gagnante. Donc, tu sais, ton chum ne te voit pas comme la femme du boss. Il te voit comme Fanny. Il te voit comme sa femme, la mère de ses enfants.
Fanny : Il connaît ma personnalité. C'est ça, c'est tellement la fille aux ressources humaines, celle que les employés ont le goût de voir, mais moi, ils ont moins le goût de me voir. Mais non, ça, on fait des blagues. On fait des blagues, mais non, je pense que les employés collent beaucoup à lui aussi. Mais c'est sûr que moi, j'ai le côté, je parle fort, je ris fort, puis les employés trouvent ça peut-être un peu plus funny que quelqu'un qui est plus sérieux. Mais en même temps, les employés, ils savent comment il est. Je pense qu'ils sont bien aussi là-dedans parce que, tu sais, oui, j'ai une personnalité pétillante, mais si j'étais toujours comme ça, des fois, c'est un peu intense aussi. Il faut savoir doser. Je pense qu'on se dose bien.
Janik : Ah, c'est cool. Puis dans l'avenir à court et à moyen terme, qu'est-ce qu'il y a pour l'entreprise? Qu'est-ce qui s'en vient? Tantôt, tu me parlais un petit peu de l'expansion au Canada, d'ouvrir le marché Canada. Est-ce que vous allez continuer comme ça à ce rythme-là à un restaurant ou deux semaines? C'est quoi les prochaines étapes?
Fanny : C'est sûr que notre priorité, c'est vraiment de s'occuper de nos opérations parce que, oui, c'est facile d'ouvrir les restaurants, mais on veut que nos restaurants aillent bien, ceux qui sont déjà ouverts. Ce que je veux dire, c'est que de construire un restaurant, c'est une chose, mais il faut l'entretenir. Notre priorité, c'est vraiment d'entretenir ceux qu'on a déjà. Ensuite, c'est sûr que notre phase d'expansion, on en est fiers, puis on veut qu'elle continue. En ce moment, toutes nos succursales vont bien financièrement, donc ça nous permet d'aller vers l'expansion. Puis oui, c'est sûr que d'ouvrir les nouveaux marchés, je pense que c'est quelque chose qui est quand même assez stimulant, même pour les employés de se dire « On est rendu en Ontario, on est rendu, je ne sais pas, moi, je dis une ville à Vancouver, par exemple. » Je pense que c'est beau. Les employés, ils sont là du début. Ils étaient là quand on avait 14, puis là, ça monte, donc ils montent avec nous là-dedans, ils évoluent avec nous. C'est grâce à eux qu'on évolue aussi vite aussi.
Janik : C'est vraiment un beau travail d'équipe. Vous avez le même noyau d'employé?
Fanny : Pas mal oui. Le noyau, il est quand même resté similaire dans les deux dernières années. C'est sûr qu'il y a quelques personnes qui ont peut-être changé de poste ou certaines personnes nous ont quitté, mais pour des nouveaux défis, je pense que des fois, ça vaut la peine aussi d'essayer des nouvelles choses. Mais on a une très bonne équipe, puis je pense que c'est vraiment la base de notre entreprise, autant en succursales qu'au centre des services. On a des excellents gestionnaires qui sont là pour que les livraisons et les clients de Takeout soient bien servis. Donc, on a vraiment beaucoup de chance sur notre noyau d'équipe, nos équipiers, tous nos collègues de travail.
Janik : Au niveau personnel, au niveau de la famille, qu'est-ce que je peux te souhaiter pour la prochaine année? Maintenant, pour 2023, on commence 2023. Qu'est-ce qui t'allume?
Fanny : Bonne question. Ça peut être juste de continuer, que ça continue comme ça aussi. Oui, tout ça. Mais, je ne sais pas, mais je me souhaiterais beaucoup de beaux moments en famille, ce qu'on fait déjà, mais davantage. Peut-être plus de moments en couple aussi. Oui, mais ça, je pense qu'on est en bon processus pour que ça fonctionne.
Janik : Gros, gros, gros merci, Fanny. C'était vraiment super agréable!